Une nouvelle licorne française fait son apparition ! Pour les non-initiés au jargon du monde des startup, une licorne représente une société non côté en Bourse qui est valorisée à plus d’un milliard de dollars. Bien que la licorne ne soit pas la seule bête dont le nom est utilisée dans cette sphère (zèbre, pentacorne, cafards..) c’est de loin le plus utilisé.
L’Agence de notation de la responsabilité sociale des entreprises RSE EcoVadis, a annoncé une levée de fonds de 500 millions d’euros, prévue pour le deuxième trimestre 2022. Bien que sa valorisation exacte n’a pas été communiquée, on sait qu’elle dépasse le milliard d’euros, tout comme les 26 autres entreprises françaises qualifiées de licornes. Le tour de table incluait notamment les fonds de capital-investissement Astorg et BeyondNetZero, la société d’investissement climatique de General Atlantic.
Lancée en 2007, EcoVadis n’est pas vraiment connue du grand public, mais elle a rencontré une très belle ascension au cours de ces dernières années. La startup est spécialisée dans l’évaluation et l’amélioration de la performance RSE (responsabilité sociale des entreprises).
Mais qu’est ce que la responsabilité sociale des entreprises RSE ?
Et bien d’après la Comission européenne ; la RSE se définie comme l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. Une entreprise pratiquant la RSE va donc chercher à avoir un impact positif sur l’environnement et la société tout en étant économiquement viable.
“Avec ce nouveau tour de table, EcoVadis va financer son développement à l’international, renforcer ses outils d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique, réaliser des acquisitions stratégiques et concrétiser sa vision d’entreprise à mission”, précise le groupe. À plus long terme, l’objectif est d’évaluer 4 ou même 5 millions de sociétés. “On est animé par l’impact et aujourd’hui il y a urgence”, indique Frédéric Trinel. “Nous investissons dans des entreprises qui ont le potentiel pour lutter contre le changement climatique à grande échelle”, confirme ainsi Rhea Hamilton, directrice générale de BeyondNetZero.
Le groupe au modèle économique atypique n’a pas de concurrence directe. “Certaines entreprises utilisent les « Big 4 » pour évaluer leurs données mais c’est comme si elles leur demandaient de fabriquer des voitures pour constituer leurs flottes”, souligne Frédéric Trinel sur BFM. Pourtant, les « Big 4 » comme EY, Deloitte, PWC ou encore McKinsey apparaissent de plus en plus sur ce marché. Rien à craindre pour la pépite française, qui affirme que son chiffre d’affaires a progressé de 50% à plus de 100 millions d’euros en 2021 et cherche à recruter plus de
60 “talents” dans le monde.
De plus en plus d’entreprises adoptent un comportement adapté au développement durable pour diverses raisons. Cela leur permet d’abord de réduire leurs coûts, puis d’améliorer leur image de marque car les gens sont de plus en plus sensibles au développement durable. Ils peuvent ainsi se différencier de la concurrence mais aussi innover. Comme mentionné ci-dessus, le fait qu’une entreprise intègre la durabilité au cœur de sa stratégie de gestion a des effets positifs sur le bonheur des employés. En effet, cela les oblige à prendre en compte les enjeux sociaux. Les employés sont ainsi plus motivés et donc plus impliqués dans les opérations de l’entreprise.
