Bonne nouvelle pour les investisseurs bancaires hésitants : la Réserve fédérale a publié jeudi les résultats de son test de résistance annuel des plus grands prêteurs du pays.
Toutes les banques qui ont participé au test de cette année ont prouvé qu’elles disposaient de solides niveaux de capital qui leur permettraient de continuer à prêter pendant une grave récession.
Les investisseurs avaient de plus grands espoirs au début de cette année, car il était clair que la Fed prévoyait de relever les taux d’intérêt afin de lutter contre l’inflation.
Pour rappel : la hausse des taux permet aux banques d’obtenir un écart plus important entre les intérêts qu’elles perçoivent sur les prêts et les paiements qu’elles effectuent aux déposants.
Mais lorsque les taux augmentent trop rapidement, l’économie peut basculer dans la récession et tous les gains tirés de l’augmentation des revenus nets d’intérêts sont annulés par les défauts de paiement et la réduction de la demande de prêts.
Wall Street ne s’inquiétait pas de savoir si les banques allaient réussir le test. La question était de savoir si elles le feraient de manière convaincante. Il s’agit d’un facteur clé qui détermine le montant du capital que les banques peuvent restituer aux actionnaires sous la forme de dividendes et de rachats d’actions.
Les performances d’une banque déterminent le montant du capital qu’elle doit garder disponible pour faire face à des pertes en cas de crise réelle – ce qu’on appelle le volant de capital de crise.
Le test annuel, mis en place après la crise financière de 2007-2009, exige des banques qu’elles montrent qu’elles disposent d’un capital suffisant pour résister à une série de chocs économiques et de marché.
Dans le test de cette année, la Fed a examiné comment les banques se comporteraient si le taux de chômage atteignait 10 %, accompagné d’une chute de 40 % des prix de l’immobilier commercial, d’un élargissement des spreads des obligations d’entreprise et d’une volatilité accrue du marché, entre autres scénarios hypothétiques.
Dans le test de cette année, les banques ont montré qu’elles seraient toujours au-dessus de leurs exigences minimales en matière de fonds propres même si elles devaient subir collectivement des pertes de 612 milliards de dollars. Les pertes hypothétiques comprenaient plus de 450 milliards de dollars de pertes sur prêts et 100 milliards de dollars de pertes de négociation, a précisé la Fed.
Trente-quatre banques ont participé au test de cette année, dont Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Bank of America.
Alors que les décisions de la Fed ont été publiées jeudi, les banques doivent attendre jusqu’au 26 juin pour dévoiler leurs plans de dividendes et de rachat d’actions ainsi que pour confirmer la taille de leurs réserves de capital de crise.
On s’attend en grande partie à ce que les banques annoncent des plans d’augmentation des dividendes, mais Wall Street espère également que les résultats des tests réconforteront les investisseurs qui étaient nerveux à l’idée d’investir dans le secteur.
Les analystes s’attendent à ce que les rachats d’actions soient plus limités que ces dernières années, les banques faisant preuve d’une plus grande prudence dans la gestion de l’incertitude économique.
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