L’événement le plus important de la semaine pour les investisseurs sera la conclusion de la réunion de juin du comité de fixation des taux d’intérêt de la Réserve fédérale, mercredi.
Le Comité fédéral de l’open market conclut sa session de deux jours. La Réserve fédérale devrait augmenter son taux d’intérêt de référence de à 75 points de base.
Pour rappel : un point de base est un centième de point de pourcentage.
Le Comité fédéral de l’open market publiera une décision de politique monétaire à l’issue de sa réunion de deux jours, mercredi. Le président Jerome Powell fera une présentation et répondra aux questions de la presse dans l’après-midi.
Les économistes de la firme de Wall Street prévoient des hausses consécutives de 75 points de base en juin et juillet, suivies d’une hausse de 50 points de base en septembre et de 25 points de base en novembre et décembre, ce qui porterait le taux des fonds fédéraux dans une fourchette de 3,25 % à 3,5 % d’ici la fin de l’année.
Les rendements obligataires ont laissé entrevoir la possibilité d’une Fed plus agressive, le rendement du Trésor à 10 ans ayant grimpé à 3,37 %, tandis que le rendement à 2 ans, qui suit de plus près les intentions de la Fed, a accéléré à 3,34 %
Mercredi, les responsables du FOMC mettront également à jour leurs projections concernant la croissance économique, le taux de chômage, l’inflation et les futurs taux d’intérêt. Cela donnera aux économistes et aux investisseurs un meilleur aperçu des prochaines actions possibles du comité.
En effet, le taux des fonds fédéraux se répercute sur de nombreux produits de consommation basés sur des taux ajustables, tels que les prêts hypothécaires et les cartes de crédit.
La Fed utilise les hausses de taux d’intérêt comme un moyen de freiner la demande, qui a généré des niveaux d’inflation atteignant des sommets inégalés depuis plus de 40 ans. Les marchés s’attendent à ce que la banque centrale continue de relever ses taux au moins jusqu’à la fin de l’année pour tenter de rapprocher l’inflation de son objectif de 2 %.
Le rapport de vendredi sur l’indice des prix à la consommation a montré que l’inflation globale en mai a atteint un rythme de 8,6 %. Le même jour, l’indicateur du moral des consommateurs de l’Université du Michigan, largement suivi, est tombé à son plus bas niveau historique, et le rapport a également indiqué une augmentation des prévisions d’inflation.
Quelles sont les causes de cette inflation ?
L’engorgement des chaînes d’approvisionnement qui fait grimper les prix, tandis que les prix de l’énergie augmentent en raison de la baisse de la production, une situation aggravée par l’attaque russe en Ukraine. Une inadéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail alimente également des salaires beaucoup plus élevés, qui entraînent à leur tour des hausses de prix.
Impacts sur le marché :
- La Fed vient tout juste de commencer le processus de resserrement monétaire, qui est presque toujours négatif pour les prix des actions et des obligations. Les investisseurs ne devraient pas se laisser influencer autrement.
- Puisqu’on a vu que les banques vont augmenter leurs taux, alors elles vont gagner
plus, et donc il serait intéressant d’acheter des titres bancaires.
- Il faudrait aussi privilégier les valeurs stables comme les entreprises liées aux
matières premières, puisque ce sont des secteurs dont la demande est stable, même
quand la consommation des ménages diminue.
- La hausse des taux d’intérêts pourrait pousser le dollar américain à un nouveau sommet par rapport à ses principales devises rivales : il serait intéressant de s’attarder sur l’achat de l’euro/usd (si les actions sont déjà pricées). Si au final la Fed augmente ses taux de plus de 0.75 points de base alors il serait peut être judicieux de revendre encore. Tout dépend du discours de la FED, à suivre à 14h aux Etats-Unis.
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