Les relations entre l’Algérie et l’Espagne sont à partir de maintenant fini ou presque.
Pourquoi ?
L’Espagne a finalement changé sa position sur la situation au Sahara occidental, que le Maroc prétend être la sienne. Le pays de Cervantes soutient désormais la position du Maroc, qui a conduit à la suspension du traité d’amitié et de coopération de 20 ans avec l’Algérie, mettant fin à toutes les relations commerciales à l’exception du gaz naturel. Le ministère espagnol des Affaires étrangères a déclaré qu’il défendrait jusqu’au bout sa position avec ou sans la suspension du traité.
Jose Manuel Albarez a rassuré les journalistes sur le fait que l’Espagne surveillait également les flux de gaz en provenance d’Algérie. En effet, près de la moitié des importations de gaz de l’Espagne provienne d’Algérie. La péninsule ibérique doit donc à tout prix vérifié qu’il n’y a pas de problème à ce niveau-là. De plus, il a assuré qu’ils n’étaient pas touchés par la diplomatie sur la position de Madrid par rapport au territoire contesté du Sahara occidental
Quelles sont les conséquences de cette rupture ?
Les paiements avec l’Espagne sont interrompus en raison de la suspension du traité, ce qui a affecté tous les échanges à l’exception des livraisons de gaz, ont indiqué des sources algériennes. On a pu le constater ce matin avec l’indice IBEX 35 (-2%), où seule la grande compagnie spécialisé dans le gaz naturel et le pétrole, Repsol, avait garder la tête hors de l’eau. JM. Albares a ajouté par-dessus que son ministère analysera la portée de cette mesure ainsi que ses conséquences en Espagne et dans la zone euro tout en privilégiant l’intérêt national.
MAIS !
Si on pousse un peu plus loin nos recherches, on se rend compte de l’importance de l’Algérie vis-à-vis de l’Espagne. Effectivement, l’Espagne exporte énormément vers l’Algérie.
Cela comprend : le fer, l’acier, les machines, les produits en papier, les plastiques, les carburants ; et au niveau des services : les banques, les assurances et la construction.
Teresa Ribera, la ministre espagnole de l’énergie, a affirmé que la compagnie algérienne Sonotrach respectera ses contrats avec Naturgy, Repsol et Cepsa. Par conséquent, les entreprises espagnoles concentrés dans l’énergie cités précedemment serait celles qui vont être le moins impacté à court terme.
Cependant, n’oublions pas la guerre en Ukraine et l’embargo autour de la Russie. En effet, les approvisionnements en gaz provenant de l’Afrique du Nord vers l’Europe ont désormais pris une importance capitale cette année, et vont continuer de croître.
Conclusion ?
L’Espagne a choisi de prendre une grande décision qui risque potentiellement de le mettre à mal, particulièrement pendant ces temps de crises et de décisions majeures comme l’invasion de l’Ukraine ou les taux directeurs relevés de la BCE dès juillet, ce qui aura pour conséquence d’accentuer sa dette déjà importante de 95,5% du PIB.
On peut donc se projeter vers une tendance plutôt baissière sur l’IBEX 35 pour les semaines ou les mois à venir.