Aujourd’hui, on va parler du secteur de la défense à travers Thales.
Plusieurs informations sont à prendre en compte concernant Thales pour savoir vers où se diriger ! Côté acheteur/vendeur ou mieux vaut attendre que la situation soit plus claire, à vous de vous faire votre opinion après avoir lu cet article !
La semaine dernière, Thales fait suite à une plainte de 3 organisations de défense des droits de l’Homme devant le tribunal judiciaire de Paris avec en autres Dassault Aviation et MBDA France pour complicité de crimes de guerre et crimes contre l’humanité supposés au Yémen.
La plainte se concentre sur leurs exportations d’armes vers l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Les organismes à l’origine de cette plainte sont Mwatana for Human Rights, le Centre européen pour les droits constitutionnels et Sherpa et qui sont soutenus par Amnesty International France.
Le contexte est le suivant : depuis 2015 l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis forment une coalition militaire contre les forces houthies, une organisation à la fois armée, politique et théologique, active actuellement dans tout le pays.
Cette guerre civile, a fait aujourd’hui des dizaines de milliers de morts et près de 80% de la population yéménite est dépendante des programmes d’aide provenant de ONG.
Autre affaire juridique dans laquelle Thales est impliqué: la vente de sous marins en Malaisie en 2002.
Ce mardi, les deux groupes français Thales et DCNI font appel pour éviter un procès basé sur des soupçons de versement de pots-de-vin à travers la vente de sous-marins à la Malaisie en 2002. Cette fameuse vente est composée de deux sous-marins Scorpène et d’un sous-marin Agosta pour près d’un milliard d’euros.
Qu’est qui est reproché exactement ?
La justice française accuse Thales et DCNI que certains de ces contrats ont servis de “voile” pour verser des pots-de-vin au ministre malaisien de la Défense de l’époque, Najib Razak, afin qu’il choisisse en définitive l’offre française.
Plus exactement qu’un de ces contrats prévoyait le versement par DCNI de 30 millions d’euros à la filiale de Thales situé en Asie (Thint Asia), au titre de frais commerciaux à l’exportation (FCE). Thint Asia aurait ensuite versé une somme comparable à une autre société, Terasasi, soupçonnée par la justice d’être rien qu’une façade dont l’actionnaire principal était un proche de l’ancien ministre de la Défense.
Par ailleurs, depuis septembre 2020, la filiale de Naval Group, DCNI est toujours poursuivie pour corruption active d’agent public étranger et complicité d’abus de confiance tout comme la holding Thales SA qui elle l’est depuis janvier dernier.
Mais Thales, l’un des principaux groupes de défense mondiaux, dit se sentir confiant quant au dénouement de cette procédure et remet en cause toutes ces accusations indique son avocat Monsieur Nicolas Huc-Morel.
En effet, la magistrate instructrice Aude Buresi reconnait l’absence de preuve en septembre 2020 pour relier directement le versement de commissions au profit de M.Razak et de son proche. Mais elle précisait que de son côté il était clair pour DCNI que le versement de commissions à destination de l’ancien ministre de la défense et de son conseiller avaient bien eu lieu.
On va maintenant switcher sur les informations de ce mardi 6 juin en commençant avec le partenariat entre Thales et Palo Alto Networks. Les deux leaders mondiaux de la cybersécurité annoncent fournir de nouvelles intégrations via le cloud afin d’aider les organisations à déployer une sécurité ‘zéro trust’ grâce à une authentification multi facteur adaptative optimale et un accès aux contrôles de sécurité.
Francois Lasnier, VP en charge des produits de gestion des accès chez Thales explique “En appliquant une authentification multifacteur adaptative en périphérie du réseau et en gérant et en arrêtant les événements d’accès non vérifié en temps réel, Thales et Palo Alto Networks garantissent une transition sécurisée et couronnée de succès vers le cloud”
Avant dernière information concernant Thales : Le PDG du groupe de technologies et de défense Thales, Patric Caine, a appelé l’UE au “bon sens” vis-à-vis des sujets ESG (environnementaux, sociaux, gouvernance) et de leurs impacts pour les sociétés européennes de la défense. “Mettre en place des écolabels en Europe qui interdisent à tout fonds d’investissement qui se dote de cet écolabel d’investir dans des sociétés qui réalisent plus de 5% de leur chiffre d’affaires dans la défense, à terme c’est mortifère”
Ces restrictions entraineraient donc selon le dirigeant de Thales une “désaffection des investisseurs” pour le secteur de la défense. Cela se répercutant par des valorisations plus faibles pour les groupes européens par rapport à leurs concurrent américains et que cela provoquerait “un désavantage concurrentiel certain” pour les industriels européens du secteur.
Enfin, on termine avec la dernière information de la semaine par rapport à Thales. Ce mercredi, la Direction générale de l’armement avait testé avec succès la conformité du TMA 6000, son terminal de transmissions de données militaires à très hauts débit.
C’est un équipement qui peut être déployé sur les avions de chasse et de combat Rafale, mais aussi sur des porte-avions ou des frégates. Désormais, c’est le premier et seul terminal de transmission de données conforme aux deux implémentations du STANAG 7085 d’après Thales.
Cette double interopérabilité va dès lors permettre aux plateformes dotées du TMA 6000, un terminal de transmission de données à vue directe de bénéficier d’une liaison maximale en temps réel que ce soit avec les plateformes américaines ou celles européennes situés à plusieurs centaines de kilomètres. L’OTAN s’en retrouve donc renforcer améliorant via ce nouvel équipement, sa vitesse de réaction et son champ d’action.